C'est probablement la troisième chronique (je sais plus, trop long à chercher) que je dresse du travail de Miguel Vila. C'est "toujours la même pattern" comme disent les Canadien Français, mais boy, qu'est ce que c'est toujours aussi bien.
Ami.es du feel good, de la beauté, du courage et de la grâce, passez votre chemin. On a affaire ici à une belle brochette de raclures, de con.nes,
inconstant.es dans leur comportement,
mesquin.es au possible, où tous leurs travers sont passés en revue.
C'est le dernier volume de cette trilogie de Vila autour d'une humanité déliquescente, qui fonctionne à plein sur ce levier de fascination et répulsion et qui oblige de saluer le talent de l'auteur : il en faut de la détermination, pour prendre un soin méticuleux à rendre une témoignage du naufrage émotionnel dans lequel l'Humanité glisse, et combien notre époque, nos réflexes et nos outils nous amènent à devenir, excusez-moi du peu, de sombres petites merdes.
Mention spéciale à la fin de l'album, qui sans vous spolier, utilise une excellente allégorie pour indiquer l'égoïsme et surtout en retour le manque d'empathie qui caractérise l'ambiance de vie actuelle.
Malaisant, talentueux, le cocktail est toujours aussi bien dosé. Un must !