Incontournable depuis un peu plus de 25 ans, Marvel a toujours été l’œuvre de référence de « la maison des idées ». Il a souvent été d’usage de dire que si l’on ne doit posséder qu’un seul comic-book ou que si on l’on déteste les super-héros alors, il faut lire Marvels.
L’œuvre a en effet, de nombreuses qualités.
Premièrement elle nous présente une synthèse de l’univers Marvel Comics de 1939 à la fin des années 70.
Deuxièmement, le point de vue qu’elle offre, à savoir, celui d’un reporter photographe du nom de Phil Sheldon, qui nous immerge dans un univers super-héroique depuis le point de vue « de la rue ».
Troisièmement, nous offrir une histoire alternative des USA, en dégageant tout la puissance allégorique que peut avoir les comics books. Comme en mettant en parallèle les luttes sociales de Martin Luther King avec les X-men, ou la crise de Cuba avec Galactus le dévoreur de mondes.
Quatrièmement, le style graphique et inimitable d’un des plus grands artistes du monde, le bien connu Alex Ross.
Cinquièmement, une richesse si profonde thématiquement ou en terme de référence, qui font de ce récit une lecture que l’on peut reprendre en boucle en trouvant toujours quelque choses de nouveau.
Ce qui nous amène à l’édition de ce jour. L’édition annotée, nous propose les 218 pages de Marvels. Alors que les 300 pages suivantes nous offrent un contenu décortiquant tout les coulisses de l’oeuvre, mettant en valeur chacune de ses références ou easters eggs, aggrémentés des scripts d’origines et bien plus encore.
Pour un lecteur de comics ne l’ayant pas ou pour un lecteur curieux, l’édition annotée de Marvels s’impose comme l’incontournable qu’il a toujours été et qui n’a jamais été aussi en forme que dans cet incroyable Omnibus proposé par les éditions Panini.