Rarement récit aura aussi bien porté son nom. Élodie Durand nous fait entrer dans "sa" parenthèse, et c'est très vite une plongée profonde, parfois douloureuse, toujours sensible. Si l'on a aimé "L'Ascension du Haut Mal", de David B., on appréciera autant "La Parenthèse", qui relève certes d'une manière radicalement autre de raconter l'épilepsie, mais qui témoigne de la même difficulté à nommer, à dire, à décrire cette maladie autrement qu'en images. La narration graphique d'Élodie Durand est factuelle, mesurée, progressante, mais également inéluctable. Et lorsque, quand même, la rémission arrive, alors qu'on a soi-même retenu son souffle (et parfois ses larmes!) pendant plus de 200 pages, on est pris d'une envie singulière de (re)vivre!