Voilà ce qu’on appelle un braquage parfait. Run to Heaven, c’est une histoire entrainante d’une jeune fille rêvant de légèreté et de liberté dans un monde ravagé par la guerre. Entre un père lui cachant sa maladie de Charcot et une mère totalement absente puisque capitaine d’un navire de guerre, Fee n’est pas beaucoup aidée si l’on rajoute en plus le harcèlement qu’elle subit et le contexte anxiogène des conflits. Une gamine unique, qui aime écouter de la musique et les vieilleries.

Le mot parfait pour décrire Run to Heaven, c’est « surprenant ». Il ne faut pas se fier simplement au résumé. Oui, ça parle bien de course et de jeux de sport mais non, l’auteur ne fait pas la promo des jeux olympiques. Ce premier tome est bien plus profond que cela, et ce n’est que le premier, justement ! La course est utilisée pour montrer l’envie des enfants de voler, de faire ce que l’on veut, d’être libre, sans être limité par la pensée limitée des adultes.

Run to Heaven a également dans ses traits une ambiance rappelant les mangas des années 90/début 2000. Cela se ressent aussi tout simplement dans l’histoire du manga et les passions de Fee. Une petite touche de nostalgie qui fait toujours plaisir.

Vous l’aurez compris (j’espère en tout cas), Toan nous a mis une sacrée claque avec ce titre. La surprise s’accompagne aussi avec la violence (c’est-à-dire la réalité de la guerre) et est donc réservé à un public averti, à partir de 14 – 15 ans.

Cet album est également un coup de cœur de Tom et Antoine.