Plaidant coupable quant au plaisir de regarder d’anciens épisodes de Power Rangers, ou de se refaire le beat them all sur Super Nes, « No Longer Rangers » attire forcément l’œil du gamin fan de sentai qu’on reste. Que faire du genre, comment le renouveler alors qu’il manichéen (trop peut-être) et que le côté répétitif fait presque partie de ses tropes ? C’est en y ajoutant un sens du rebondissement bien senti que Haruba nous régale.
Une invasion extraterrestre menaçant la Terre a été rapidement battue il y a de ça quelques années, mais en guise d’armistice les extraterrestres restants (en gros la piétaille) doivent chaque semaine combattre à nouveau les Dragon Keepers, qui chaque semaine triomphent du mal. L’inspiration vient à manquer et l’on suit la volonté inébranlable d’un sbire extraterrestre de renverser le status quo pour de bon.
Outre le thème du mensonge national, où le public se régale d’un spectacle qu’il refuse (in)consciemment d’admettre comme factice, plein de questions découlent de ça, comme l’usage de la propagande, le racisme ordinaire, la préservation d’un système bien établi qui verse dans l’oligarchie et le fameux « les gentils ne le sont peut-être pas autant qu’ils le croient ». Ou bien on y a vu trop de choses et que « No Longer Rangers » est simplement un très bon manga, qui sait utiliser ce qu’il faut d’humour (les gamelles du sbire qui se régénère à chaque fois), de personnages intéressants (les deux acolytes du sbire) et de retournements de situation qui vous laissent façon « OH MY GAD » (à la fin justement quand on s’aperçoit que le b… non, on en dit trop comme d’habitude).
Bref si on vous dit « PO PO POWER RANGERS » et que ça vous tire une larme de nostalgie, jetez un œil à « No Longer Rangers ».