A la manière d’un Girl’s last tour, ce manga sur fond de cataclysme et de population humaine décimée nous révèle un univers très riche et qui semble vaste dès les premiers chapitres.
Nous allons avec notre héroïne, Saya et son petit acolyte de toujours, découvrir un monde meurtri il y a de cela 50 ans par des formes de vie ayant décimé la population humaine à coup de miasmes destructeurs. D’étranges cristaux se forment sur le corps des humains affectés et laissent un sentiment d’incompréhension et de recherche de sens à ces entités maléfiques.
Saya tente de prendre soin des défunts dont elle s’occupe quotidiennement avec beaucoup d’attention.
Contrairement au manga cité précédemment, l’auteur de Mission in the apocalypse fait vivre le récit grâce à de nombreux dialogues et l’on a moins ce sentiment de solitude, certes présent, mais qui ne semble pas affecter notre héroïne. Son chemin sera parsemé de rencontres qu’elles soient bonnes ou mauvaises et c’est là l’une des forces du récit, ces face à face seront l’occasion de réflexion multiples en fonction des divers interlocuteurs. Certaines scènes m’ont fait penser par moment au film Soleil Vert.
Pour ce qui est du style graphique, le mangaka a un trait entre simplicité pour ses personnages et précision dans les moindres recoins de ses décors, il va jusqu’à utiliser le pointillisme affirmant sa patte graphique empreinte de noirceur, finesse et efficacité.
Avec ce titre, Delcourt Tonkam confirme la qualité des mangas édités dans sa collection Moonlight.

Je ne peux que vous conseiller de foncer lire de toute urgence ce tome 1 qui promet une aventure riche et prenante !