Série avec une belle réputation, disons une sorte de hype sur les Internets, Ranking of Kings n’usurpe pas cette effet d’attente. Il y a ce souffle miyazaki-esque, d’un petit prince un peu en décalage de son entourage et de son royaume, qui malgré le fait d’être pris pour un neuneu, en a sous la pédale. Il se lie d’amitié avec une ombre, issue d’une espèce ostracisée qui va le pousser à révéler le meilleur de soi-même face à l’adversité : la fameuse perte d’innocence, du passage à l’âge adulte, etc.
En terme de canevas scénaristique, oui, on peut établir une liste convenue des tropes. Mais comme toujours, c’est le traitement d’une histoire qui lui apporte sa fraîcheur et c’est bien le mot-clé qui nous vient à l’esprit ici. D’une part, que le personnage principal soit muet, cela apporte une dose bienvenue de challenge dans son apprentissage. D’autre part, c’est le traitement graphique des personnages qui en première impression s’inspire de la peinture médiévale, qui apporte sa petite différence face à l’ensemble de récits inspirés de contes ou de fables.
On est depuis bien longtemps en termes de mangas dans un flou des genres, où une histoire pioche dans un nombre de genres bien différents, parfois semblant un peu hétéroclites. Pas si loin de l’excellent Frieren qui creuse aussi le sillon d’une fantasy un peu plus candide, Ranking of Kings est à lire !