Dans ce récit autobiographique, Carole se souvient...
Un grand-père narrant ses souvenirs de soldat lors de la seconde guerre.
Une famille pieuse avec l'envie, lors de l'adolescence, de s'éloigner des croyances parentales.
Les études aux beaux-arts de Nantes qui la libère de son introversion.
Stéphane qui l'a charme, l'antithèse de tout ce qu'il fait son mal-être.
Et puis petit à petit, l'emprise que l'homme aura à son tour sur elle...
Dès le début, il est indiqué que cette œuvre est fictionnelle mais difficile à la lecture de le croire.
Le dessin naïf tranche totalement avec la sobriété du récit.
Glacial et factuel, le livre vire à l'horreur, la pire, de celle qui existe.
Bref, la meilleure bande dessinée que l'association (éditeur de Persépolis) ait publié depuis un certains moment, il y déniche pour sa première bande dessinée une autrice qui risque de devenir majeure : Carole Lobel.
"La musique est plus essentielle pour les vivants que les cercueils ne le sont pour les morts"
Théodore Steinway
Interlude est un one-shot librement inspiré d'une histoire vraie qui a eu lieu durant la seconde guerre mondiale . En 1943, des pianos connus sous le nom de "Victory Verticals" sont parachutés aux troupes en attentes et destinées à leur remonter le moral. En tout, 2436 pianos ont été envoyé sur le front.
Décembre 1944, La Roche en Ardenne, au cœur d'une unité de soldat américains qui se préparent à partir suite à une offensive allemande. Quelques jours avant cela, un piano a été parachuté proche du camps. Les soldats apprécient cet interlude musical qui leur donne un peu de baume au cœur.
Lorsque le départ a sonné, trois soldats refusent de laisser derrière eux l'instrument. Il décident de le transporter à bout de bras, avec seulement une corde. Un périple qui s'avère difficile, dans le froid et la neige, avec le risque de tomber sur l'ennemi...
Interlude est une belle histoire et une découverte intéressante et inattendu d'un aspect de la guerre méconnu. Le rythme de cet album est soutenu. La guerre est présente en fond et la musique permet d'oublier quelques instants la violence de celle-ci et de retrouver des contact humains chaleureux et de faire remonter quelques souvenirs heureux d'avant guerre.
Une BD touchante.
Le mariage du jeune psychiatre Alan Cole et sa fiancée est sur le point de se concrétiser. Lorsque le beau-père de sa future épouse le pousse à s'engager dans l'armée pour prouver qu'il est "un vrai homme", Alan n'a pas d'autre choix de s'exécuter.
Normalement exempté de conscription, il se retrouve à devoir examiner les nouveaux "Marines" et trouver les anomalies de l'armée, les comportements qui pourraient nuire : malades, délinquants, alcooliques... et les homosexuels.
Considérés à l'époque comme un fléau pour l'armée, ils étaient traités au mieux comme des malades mentaux, au pire comme des criminels.
Pourtant réticent au premier abord à devoir effectuer ce "tri médical", il s'exécute et renvoie toutes les recrues non valides, jusqu'au tour d'un certain Merle Gore, plein d'entrain et d'assurance qu'il va laisser rentrer dans les rangs.
Il en tombera amoureux, et s'en suivra pour eux deux combats en un : survivre aux combats contre les "Japs" ainsi qu'aux purges anti-homosexuels de leur propre armée !
G.I Gay est un récit raconté par son héros Cole, plusieurs décennies après les évènements de Pearl Harbor. Empli de douceur, de justesse historique, mais aussi d'une cruauté non justifiée envers les homosexuels, cette superbe œuvre d'Alcante (scénariste de la Bombe ) est joliment dessinée et prenante.
Jaadugar est un manga historique captivant, qui place la connaissance, la quête du savoir et la recherche au cœur d’un monde en pleine guerre. L’histoire suit le parcours de Sitara, une jeune esclave qui, malgré les épreuves qu'elle endure (enlèvement, vente en esclavage, mort de ses proches), aspire à apprendre. Le récit débute en Iran, avant de s’étendre progressivement à l’Empire Mongol, dont les conquêtes brutales entraînent la soumission des femmes, des enfants et des artisans.
Le destin de Sitara, contrainte de suivre les ordres qui lui sont imposés, devient le point principal. Ce premier tome, qui sert d’introduction à un univers riche et complexe, promet une évolution pleine de surprises. Les personnages majeurs y sont déjà habilement introduits, laissant présager des développements profonds à venir. Le contraste entre la douceur du trait de l'autrice et la violence des événements représentés est saisissant, offrant une dimension visuelle et émotionnelle déroutante que j’ai particulièrement appréciée. J'attends la suite avec impatience !
Oui, il est probable que nous n'avons pas eu d'été. L'automne est déjà présent, la pluie tape sur les carreaux, le froid engourdit les doigts et les soupes sont au rendez-vous pour le dîner.
Il est temps d'admirer les arbres qui changent de couleur.
Ici, 404 édition, réédite un récit parfait pour cette saison. Son but, probablement, est que vous vous posiez le temps d'un instant pour observer les couleurs des jolies feuilles de saison.
Automnal est un récit mystique au scénario prenant qui amène le lecteur à un malaise progressif.
L'histoire débute à Confort Notch, aux États-Unis. Cette ville est connue pour sa beauté en automne.
Kat revient pour le décès de sa mère. Accompagné de sa fille, elle redécouvre la ville qu'elle a quitté à l'âge de 7 ans. Elle espère offrir à sa fille Sybil, un nouveau départ.
Dès leur arrivée, les habitants ont un comportement plus qu' étrange.
Les adultes s'affairent à ramasser les feuilles qui tombent.
Ils sont clairs sur le sujet, personne ne doit être en contact avec.
Autre fait étrange, Kat se rend avec sa fille à l'église afin de voir une dernière fois le visage de sa mère. Cet acte est important pour elle car elle lui permettrait de calmer la colère qu'elle a pour sa famille.
Arrivé sur place, le cercueil est fermé.
La femme qui gère les obsèques refuse de lui ouvrir pour un dernier regard.
Alors qu'elle a le dos tourné, Kat désobéi, ouvre et semble choqué de ce qu'elle voit.
Elle n'en est pas sûr, cela est peut-être dû à l'émotion... Le corps de sa mère ne faisait qu'un avec de la végétation.
Que se passe-t-il dans cette ville ?
Pourquoi les habitants ont-ils si peur de la forêt et des feuilles ?
Une créature s'y cacherait elle ?
À travers ces 8 chapitres captivants, l'auteur nous embarque dans un récit troublant. Il nous dévoile petit à petit des indices gardant le lecteur en haleine . Ainsi la tension monte et nous emmène vers un final qui nous bouscule .
Tout bonnement parfait, à lire, accompagner d'une bonne tasse de thé et pourquoi pas d'une bougie .
Tiphaine.
Cela ne vous l'aurez pas échappé : Globe-trotteuses est écrit au pluriel. Voloj -scénariste allemand vivant à New York- revient sur la rivalité de deux jeunes journaliste de la fin du XIXème: Nellie Bly et Elizabeth Bisland.
Nous sommes en 1889, fort de son succès de journaliste infiltrée dans un asile qui permettra une refonte du système psychiatrique (véridique), Nellie Bly pense à son prochain coup.
Elle rivalisera avec le héros de Vernes -Phileas Fogg- pour tenter de lui dérober son titre en effectuant le tour du monde en moins de 80 jours. Aidée par le richissime Pullitzer et son journal attitré Bly se met en route et attise la convoitise de confrères, de la concurrence.
Celle-ci dépêche une chroniqueuse littéraire : Elizabeth Bisland- en la catapultant dans un voyage non voulu, qui sera a contre-sens de sa consœur: histoire de lui souffler la victoire...
Le trait de Julie Rocheleau (La colère de Fantomas) se veut aussi envoutant que celui de Gomont (Slava). Le souffle de l'aventure transparait à chaque page, nous revoici enfants lorsque nous lisions tous, toutes, les récits de Vernes.
Mais ici l'histoire est vraie. Bref, voilà un bien beau voyage que nous convient les éditions Dargaud pour cette fin d'année.
L'horreur est partout. Dans votre bain, dans le train, dans le creux de vos mains.
Elle vous tire, vous aspire, et vous embarque dans les méandres du vide.
KKrrrrrr pfffft bzzzzz... (oui, ce sont des bruits de radio)
Bienvenue sur PTSD Radio.
Vous ne sortirez pas indemnes de votre lecture.
Compilation d'histoire courtes d'horreur à priori sans rapport, on se rend compte au fur et à mesure de la lecture que toutes les histoires ont un lien, traversant les âges et les époques.
Ici l'auteur arrive à transformer des situations banales du quotidien en scènes d'horreur : des reflets de miroirs oppressants, des visages déformés, des présences anormales...
La pression se fait ressentir, et c'est tout ce que l'on demande !
Pour l'anecdote, il semblerait que l'auteur Masaaki Nakayama ait mis en pause son manga à cause du dit manga !!! Il se dit qu'il a eu peur pour sa vie, et qu'il ait fini hanté par sa propre oeuvre...
Une raison de plus pour se laisser happer par l'univers de PTSD Radio, en cette fin de mois d'octobre ! ^^
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