Dav et Raph sont de loin de bien plus grands Batnerds que moi : 1. Je ne me sens pas légitime de vous parler de ce titre 2. J’ai bien peur que mes lignes soient scrutées et utilisées à mon détriment…
Nan, pour de vrai, c’est toujours très agréable de pouvoir vous témoigner d’un coup de cœur à propos de Batman.
Ayant un rapport plus distant avec le personnage, je ne me lance que dans des références pouvant se lire seules, sans avoir à bien conceptualiser les diverses lignées, terres parallèles, etc.
Ici, on a affaire à un Bruce Wayne en déroute, privé de sa fortune, devant faire preuve d’une grande créativité pour arriver à ses fins, tant en temps que Bruce Wayne que de Chevalier Noir. La frontière entre les deux est assez perméable ici, utilisée comme un vrai ressort scénaristique haletant alors que d’autres récits laissaient cet aspect de côté alors qu’il est plein de potentiel.
On salue donc le travail de Mariko Tamaki, qui stimule des aspects du perso et des rôles secondaires (excellente Huntress !) apportant de la fraîcheur à l’ensemble, ainsi qu’un contexte faisant la part belle au récit de monstre/menace bactériologique.
Tout ce parti-pris scénaristique ne serait rien sans le travail de Dan Mora et Viktor Bogdanovic, qui se passent la main avec brio et fournissent un run de haute volée.
On a au final la formule d’un comics réussi : une histoire pleine de créativité qui sait assurer la continuité de l’agenda narratif immense de son éditeur, servie par des dessinateurs au mieux de leur forme, auto-conclusive et bien menée, sans temps mort.
Du très très bon !