On suit un été de la vie de Léonard Linsky, qui bosse dans un lavomatique en attendant d’arriver à aboutir et faire publier son roman. Il croise son cousin plein aux as venant laver son linge sale (littéralement) qui lui demande la faveur d’habiter sa maison de vacances pendant que se font des travaux. Plan pépouze au possible, si la famille habitant la villa à côté n’était pas si étrange, notamment Rose, bien mystérieuse…

C’est le deuxième album de Lucas Harari qu’on avait repéré avec l’Aimant qui mettait en lumière son amour de l’architecture, des palettes chromatiques  et des auteurs bien 80’s, du polar trouble et onirique. La Dernière Rose de l’Eté reste dans ce giron, même si la figure de style du flou entre rêve et réalité n’est pas présente ici, au profit du contexte incluant voisins étranges, voisine fascinante à la personnalité trouble, ambiance de bord de mer qui cache pas mal de secrets et tourne mal.

Un album qui pose Lucas comme un auteur à suivre, qui célèbre ces 80’s qu’on conchiait il n’y a pas si longtemps, mais qui se révèlent être un magnifique terrain de jeu laissant l’espace à des petits clins d’œil, des références à la BD, la littérature, la musique, tout en menant son fil narratif avec rigueur et simplicité.

L’album est comme toujours avec Sarbacane un magnifique objet, avec dos rond toilé et embossage du titre, papier mat qui a du corps et révèle la colorisation pop et granuleuse qu’affectionne Lucas (et nous aussi), bref un sans-faute.

L’une des références de la rentrée à acquérir, afin de prendre encore un temps dans le soleil sur le sable fin avant d’affronter Septembre et ses pluies !