“Don’t judge a book by looking at its cover” : c’est ce proverbe anglais, l’équivalent de notre «  l’habit ne fait pas le moine » qui indique bien qu’il faut dépasser la couverture d’un titre pour en juger le contenu.
A le couverture, « Les Petits Monarques » est un de ces titres qui traitent des affres de la pré-adolescence, et des souvenirs semi-autobiographiques de son auteur. Que nenni Johnny ! On a affaire ici à un très bon titre baigné dans une ambiance post-apo digne de ce nom. C’est un genre délicat qui bénéficie de la même attraction que le genre « zombie » la décennie dernière, mais qu’on espère voir nous proposer quelques belles pépites encore.
Le contexte ici se concentre ici sur un duo de femmes, une scientifique et une jeune fille sillonnant la côte ouest des Etats-Unis à la suite des monarques, une espèce de papillons leur fournissant un sérum leur permettant de vivre à la surface. Oui bien sûr, on peut convoquer La Route de McCarthy, Last Of Us et pas mal d’autres références, mais Jonathan Case sait amener dans l’ambiance de l’album quelque chose étant d’une part épique (la démographie humaine étant drastiquement réduite) d’autre part solaire et peut-être même insouciant (une nature et un réseau routier calmes). Au même titre que Gung Ho, qui met en avant une insouciance adolescente baignée dans le soleil sur fond d’espèce simiesque carnivore, la menace dans Les Petits Monarques est palpable, mais c’est le quotidien des deux personnages qui nous importe et nous apporte un bon moment de lecture.
Mention particulière aussi au dessin de l’auteur, qui sait proposer ce style de comics indé dont on raffole, avec une mise en couleur efficace et élégante.
 
Bref, bon album, bon dessin, bon traitement du sujet, que nous faut-il de plus ? Venir l’acheter à la librairie bien sûr !