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Arca

Cédric, libraire chez BD & CIE

La planète est morte mais un vaisseau a permis aux plus riches de survivre. Ces derniers vivent dans le luxe et leurs besoins sont satisfaits par les plus jeunes en échange de leur liberté une fois l'âge adulte. Seulement, notre héroïne découvre un secret qui va tout chambouler.
Un excellent comics de SF ! Entre les privilèges discriminatoires, le secret qui pèse sur le vaisseau, la recherche d'une planète habitable, les adultes libres dont on n'a jamais vu la trace et une révolte à venir, Arca assemble avec brio un récit qui nous captive du début à la fin !

Publié le 27 nov. 2024

Bertrand, libraire chez TRIBULLES

Très belle référence de chez 404, qui nous avait régalé auparavant avec le Dernier Jour de Lovecraft. On a toujours affaire à un très beau livre ici avec Arca, papier mat et épais, belle impression, de la belle ouvrage donc. Mathieu Bablet se fend d’une petite préconisation au quatrième de couverture, et l’on peut toujours se questionner sur la légiimité d’un tel procédé. Pour autant, il existe tellement de similitudes entre Shangri La et Arca, qu’on est loin de l’opportunisme ici. Rapidement, pour vous planter le décor, Arca est un vaisseau d’exploration spatiale mis en place par les 1% de notre planète qui est très clairement détruite. Cette population de (m)patriarches ont à leur service le reste de la population du vaisseau, appelés les Pionniers qui une fois âgés de 18 ans sont affranchi.es. Ne nous mentons pas, une fois ce résumé posé on sait très bien quelles thématiques vont être abordées. Et ce pas tant les sujets que la manière de les aborder qui compte. Graphiquement, on ne peut s’empêcher de se sentir à l’aise, ça nous rappelle Matt Kindt façon « Mind MGMT » et Daniel Warren Johnson période « Space Mullet ». Dans le fond, on ne peut qu’adorer cet album pour sa déclaration d’amour à la lecture en général, les quelques phrases bien senties qui nous rappelle toujours combien notre société peut être inégalitaire, ce danger qu’est la richesse à milliards et le complexe de dieu qui va avec, ses personnages attachants ou l’inverse. Encore et toujours, la SF reste un miroir propice à la réflexion et la société de consommation, ainsi que notre docilité au quotidien face à une poignée de gens s’estimant en charge de la direction du monde, sont passés à la moulinette ici. Petite mention à la fin de l’album, qui nous souffle par la puissance de ce qu’elle révèle. En bref, un excellent complément à Shangri-La, tout aussi pertinent et bien mené.

Publié le 10 août 2024