Alyte
- Dessins de : Jérémie Moreau
- Scénariste de bande dessinée : Jérémie Moreau
- Éditeur : 2024
- Label : LABEL
- Date de parution : 5 novembre 2024
Dernière mise à jour : 27 novembre 2024 10:58
Dernière mise à jour : 27 novembre 2024 10:58
Alyte raconte avec brio toute la beauté et la violence de la nature - et la coexistence difficile avec les humains. Alyte, notre petit crapaud accoucheur, fait figure de résistance face à la disparition des espaces sauvages, héros inattendu dont l'épopée n'est rien d'autre que le cycle de la vie même. Un joli Jérémie Moreau, qui travaille avec les mêmes couleurs néons des Pizzlys.
Publié le 27 nov. 2024
On adore le travail de Jérémie Moreau tant graphiquement que pour ce qu'il véhicule, c'est à dire un respect de la faune et de la flore, un avis écologique toujours sensible et argumenté. On suit dans Alyte une petite grenouille, têtard sur le dos de son papa qui après une partie de "Frogger" qui tourne mal va malheureusement mourir et le laisser livré à lui-même. Au cours de ses pérégrinations, Alyte va évoluer et surtout se confronter à pas mal de ses compagnons d'infortune. En effet, leur écosystème est menacé par la "léthalyte", ce que l'on comprend être une route séparant leur monde en deux et les empêchant de circuler librement avec suffisamment d'espace. Vous vous êtes toujours amusé.e de ces passages à niveaux qui semblaient un peu accessoires ? C'est apparemment une question de vie ou de mort pour pas mal d'écosystèmes ! Bénéficiant d'une palette de couleurs que Jérémie avait utilisé sur son précédent "Pizzlys" lui aussi somptueux, on a ici un album qui ravive tout le bien que l'on pense de "Watership Down" et même des "Animaux du Bois de Quat'sous", un point bonus pour la nostalgie 🙂 Bref, un magnifique album, accessible par son propos, simple mais pas simpliste, cruel malheureusement mais honnête, avec une petite touche d'onirisme. Un régal quoi !
Publié le 15 nov. 2024
Alyte est un survivant. A peine né, et déjà il faut se battre ! échapper aux oiseaux, aux ours et autres dieux du monde de la rivière. Heureusement, un saumon lui montre comment se servir des courants et déjouer les pièges. Plus tard, Alyte rencontrera un chevreau et un aigle ; un hibou, et enfin Axon, le plus vieil arbre de la forêt. Chacun d'eux lui parlera du monde à sa façon, l'éveillant à ses beautés. Et bientôt viendra le temps pour Alyte de prendre soin, à son tour, d'un nouveau chapelet d'oeufs. Il lui faudra alors, comme son père avant lui, franchir la léthalyte. Cette ligne droite qui traverse la forêt et gronde à l'approche des animaux. Cette ligne noire qui les fauche sans raison, face à laquelle le minuscule Alyte n'a presque rien à opposer, sinon son immense soif de vie.
Après les pizzlys, Jérémie Moreau revient avec ce titre, comment dire, MA-GNI-FI-QUE!! Encore une fois le message écologiste est présent, omniprésent même. Alyte le jeune crapaud qui a bien failli ne jamais voir le jour mais qui, grâce à ses différentes rencontres va réussir trouver sa place dans ce monde de brutes. Les débuts sont compliqués, on est à deux doigts du burn out mais ses compagnons de routes vont lui permettre, lui apprendre, à ouvrir les yeux sur ce qui l'entoure. A travers les cartouches de fatalité que le destin lui envoie, il va apercevoir la beauté malgré la violence, l'espoir malgré la mort. Bref, apprendre à vivre.
Publié le 15 nov. 2024