On vient de checker sur les internets, cela fait 15 ans que le sieur Maudoux a entrepris sa geste fantastique dans l’univers de Freak’s Squeele. Beaucoup utilisent le terme de saga à des fins dilatatoires mais fort d’une vingtaine de titres portée majoritairement par son trait au point équidistant du comics de la franco-belge et du manga, Maudoux-sensei n’usurpe pas ce terme.
Fort de ce trait protéiforme donc, l’une des autres grâces inhérentes à l’auteur est son corpus référentiel assuré, mais surtout assimilé. Point d’effet de manche et d’esthétique superficielle, tout ce qui peut nous faire écho à d’autres récits est ici parfaitement intégré à la trame scénaristique, y rend hommage et a l’intelligence de proposer quelque chose de différent, une sorte de « et si » bien senti.
Cerises sur le gâteau on aime tout particulièrement les références au JDR, les touches d’humour toujours aussi fin, mais surtout s’il s’avère juste qu’un auteur sait saisir l’ambiance de son temps, le fait que cette série s’inscrive dans un contexte post-apocalyptique mettant en lumière la bataille de l’Humanité pour conserver son savoir et son âme, nous touche tout particulièrement.
Bref, du travail d’orfèvre, qu’il serait abject de dénigrer.