Daniel Warren Johnson fait partie de ces auteurs qui construisent une bibliographie éminemment personnelle, hétéroclite et généreuse.
Il a réussi à mixer Miyazaki et Mad Max pour traiter de la spirale de la violence, joindre le metal et les Power Rangers pour parler d’amitié, il utilise ici le catch et les divers plans dimensionnels pour aborder la filiation, la perte d’un être cher et surtout DESSINER DES GROS GERMAN SUPLEX QUI TABASSENT.
Ca peut rebuter de prime abord mais cet éclectisme dans le traitement est une grande force chez Johnson où son dessin (et surtout son encrage) se nourrissent de plein d’influences et les assimilent avec intelligence et surtout, efficacité. Mention spéciale aussi aux couleurs de Mike Spicer avec qui ils forment un binôme virtuose depuis un bout maintenant.
On sent bien que Johnson est un gars fan de plein de choses mais qui ne les traitent jamais superficiellement, et surtout trouve toujours un moyen intelligent dans sa narration de s’en servir comme creuset pour aborder des sujets touchants comme la famille, ce que l’on est prêt à faire pour elle (entre autres).
D’un univers stylisé avec sincérité découlent des personnages qui sonnent vrais, jamais archétypaux (ou pour servir cette touche d’humour bien sentie) qui savent toucher le lecteur.
Ne serait-ce pas la recette d’un bon album ?
 
Cet Album est également un Coup de Cœur de Raphaël.

Daniel Warren Johnson écrit des récits comme je les adore : sauvages, brutaux, épiques, mais aussi profonds, sensibles et émouvants. Avec Do a power bomb, DWJ conjugue sa passion du catch avec son talent pour les comics. Etincelant comme un soir de wrestle mania.