Il y a des titres que l'on attend avec un mélange d'impatience et de crainte.
Pour moi, l'adaptation d'American Gods, le roman du -très- talentueux Neil Gaiman faisait partie de ceux-là.
Et, bien, mes p'tits clous, pfiouloulouloulou, je n'ai pas été déçu !
Après sa sortie de prison, Ombre se retrouve embarqué dans une bien curieuse lutte entre divinités, les anciens Dieux venus avec les différentes vagues d'immigration aux États-Unis pourront-ils trouver encore assez de force pour résister aux nouveaux Dieux du progrès si chers à la patrie de l'Oncle Sam ?
Ombre a-t'il vraiment choisi le camp des gentils ?
De fil en aiguille, Ombre croisera les mythes et légendes qui ont fait le monde moderne, apprenant les rites qui maintiennent encore présents dans la mémoire des hommes leurs flammes vacillantes...
Ballade sans concessions au coeur de la foi, l'absolue, celle qui pousse les hommes à jeter du sel au-desus de leurs épaules, à se méfier du noir, dans cette Amérique prisonnière de son histoire venue du bout du monde.
Avec Scott Hampton au dessin (au passage, jetez un oeil à son "D Day, le jour du désastre") et P. Craig Russell (Sandman, Fables...) à l'adaptation du roman, le résultat est à la hauteur de tout ce que l'on pouvait espérer.
L'ambiance particulière du roman est rendue à merveille et le trait laisse deviner les contours de ces dieux aux motivations finalement assez humaines, vivre et survivre.