On avait déjà eu grand plaisir à lire, dans la collection de création en partenariat entre Glénat et Disney, Mickey et l’Océan Perdu du duo Filippi/Camboni, dont la mise en couleur et la richesse de l’univers steampunk nous avait conquis.
Ici, certains mêmes éléments sont en place, notamment ce côté toujours extrêmement plaisant de transposer la galerie de personnages illustres dans un univers bien plus porté sur l’aventure, avec un ton un peu plus grave que nos lectures d’enfance.
Dans un monde où la seule terre disponible n’est qu’un agrégat d’îles volantes dérivantes au hasard et où tout se fait à dos de spécimen volant proche du ptérodactyle, Mickey est un cordier, un spécialiste du raccordement d’îles volantes les unes aux autres, Minnie quant à elle est une exploratrice tâchant de trouver l’emplacement de la Terre des Anciens, dont des glyphes en racontant la légende se trouvent sur des îles par-ci par-là.
La disparition de Dingo lors d’une exploration les a bien refroidis l’un envers l’autre, et que l’espace et les îles encore vierges viennent à manquer, le Fantôme Noir exerçant un pouvoir oppressant et s’octroyant chaque centimètre d’espace disponible.
On salue cette capacité par la composition des pages et la colorisation à directement nous faire plonger dans un univers, ce quoi après tout est un des fondamentaux d’une bonne bande-dessinée. L’alchimie est telle que l’on reconnaît désormais le travail du duo en un coup d’œil, et on ne saurait que trop vous recommander la lecture d’autres titres de leur part, hors univers Disney aussi.
Au final, c’est cela qu’arrive à aboutir la collection Disney chez Glénat : c’est avoir accès à des titres qui se démarquent pleinement, et qui arrivent à faire écho aux meilleures histoires de fantasy disponible dans les parutions mensuelles au titre allant de Parade à Géant. On eut rêvé petit d’avoir pléthore de matériel sous la main du même tonneau, et c’est désormais chose faite !
Allez-y les yeux fermés ! Enfin, ouverts, pour lire l’album. Vous avez pigé quoi.

Cet album est également un coup de Cœur de Raphaël !