l est toujours agréable de voir Vincent Brugeas, qui avait créé le Roy des Ribauds avec Ronan Toulhoat, s’approprier des personnages et des événements historiques, afin d’en proposer une version pleine d’action, avec ce qu’il faut de rigueur historique, pour aboutir à un cocktail qui vaut son pesant de cacahuètes.
Ici, Robin des Bois et le shérif de Nottingham ne feraient qu’un, et ce pour plein de bonnes raisons, qu’on ne va pas vous divulgâcher ici.
Le postulat peut sembler bancal, mais il est vraiment mené de main de maître, car on a la chance de lire le boulot d’auteurs ayant l’intelligence de s’inspirer des médiums connexes à la BD. Du coup Nottingham est vraiment cinématographique, et cette fraîcheur de ton permet de tirer des limites du format, qu’est la traditionnelle pagination de 54 pages, quelque chose de novateur.
On salue bien entendu le travail de Benoît Dellac, avec qui on s’est entretenu hier, aux pinceaux qui met son sens de la composition au service de ce challenge, et qui lui apporte bien des qualités de ce pourquoi cet album est un coup de cœur !
Au final, il existe toujours un plafond de verre pour les bandes dessinées estampillées « grand public » afin d’être reconnues aussi pour leurs qualités plastiques (au sens art plastique) mais Nottingham est une de ces références, qui rend ce plafond plus mince, tout en ne cédant rien sur le domaine du divertissement : un excellent alliage, qui sait avoir un ton et une narration contemporains, et qui pour cela est plus que recommandable !