Quarante ans après être quitté son petit village montagnard, Marcia revient. Elle y retrouve Florence. Il y a longtemps, elles étaient inséparables. Il y a longtemps, elles ne pouvaient s'imaginer une vie sans l'autre. 

Après Adieu mon royaume, qu'on avait déjà beaucoup aimé, Marcel Shorjian revient avec un récit poignant et puissant, où la douceur de l'amour l'emporte sur l'amertume des secrets et des regrets. Il n'est jamais trop tard pour s'aimer.

Après 40 ans à Paris, Marcia retrouve enfin son village natal et avec lui, Florence avec qui elle était inséparable avant de s’enfuir du jour au lendemain pour la capitale. Pour Florence c’est un choc de revoir ce visage et c’est toute sa vie que ces retrouvailles vont chambouler. Pourquoi Marcia est-elle partie si brutalement ? Pourquoi a-t-elle laissé Florence derrière elle ? 

Une superbe bande dessinée émouvante et sensible, extrêmement bien rythmée entre dialogues profonds et silences contemplatifs teintés d’une grande mélancolie. Une romance tendre qui prend son temps et nous plonge dans une ambiance singulière.

Près de quarante années se sont écoulées depuis le départ de Marcia de son village natal. Elle y vient pour voir Florence, qui enterre son mari Eddy, ainsi que pour voir sa mère, dont l'âge lui a fait perdre ses facultés mentales. Les souvenirs heureux et douloureux reviennent et il va être temps de faire le point sur sa jeunesse.

Alors que Marcia tente de renouer le contact avec Florence, celle-ci reste froide avec elle, le temps comme la distance les ayant profondément séparées. Si la première a fui pour la grande ville et son progressisme, l'autre est restée au village et s'est mariée avec Eddy, un jeune homme du coin. Elle devra aussi s'occuper de sa mère malgré les souvenirs éprouvants qui remontent à la surface.

Le récit se compose donc du retour de notre héroïne ainsi que de flash-back sur son passé, la mort de son père, les jugements au village, la découverte de son homosexualité, les moments avec Florence. Avec un trait fin, agile et parfois chancelant, le dessin évoque bien l'état émotionnel de nos personnages et le flou de leurs mémoires. Les couleurs aux feutres à alcool retranscrivent, elles aussi, l'aspect vaporeux de celles-ci. On oscille entre un bleu nostalgique et mélancolique et un rose plus doux et romantique.

C'est avec beaucoup de tendresse et d'intelligence que le récit parle de souvenirs de jeunesse, des regrets qui l'accompagnent, de relation filiale difficile et de traumatisme.