Minuit passé semble au premier abord nous raconter une histoire plutôt simple sur le spiritisme. Le thème du manoir hanté a longtemps été utilisé dans les contes, souvent pour faire peur et créer du mystère autour du lieu. Cependant, Gaelle Geniller reprend cette thématique pour la pousser plus loin et la rendre réellement intéressante. Sujet à des insomnies, Guerlain se retrouve confronté à une présence dans le manoir de son enfance dans lequel il n’a pourtant aucun souvenir. En réalité, il semble que cette « entité » soit lié à son passé et à son vécu dans ce lieu. Minuit passé nous plonge dans un récit poétique mais aussi familiale puisqu’il nous raconte l’histoire de ses occupants.
La poésie du scénario est soutenue par les dessins de Gaelle. La suivant sur instagram depuis des années, je n’avais aucun doute sur le fait que cette BD allait conquérir mon cœur par son style graphique. L’autrice a su inventer une atmosphère parfaitement adaptée à son récit. Elle sait jouer avec les couleurs et les ombres. Ainsi, le manoir parait plus inquiétant et froid la nuit, lorsque notre « entité » est de sortie et que notre héros se retrouve seul. L’ambiance est bien plus chaleureuse le jour lorsque Guerlain et son fils sont ensemble. Et je pourrais passer des heures à détailler les meubles de la maison ou les vêtements des personnages tellement il y a de détails et de tenue (Gaelle Gueniller nous montre une sacrée garde-robe, les fans de mode vont être ravis !)
Bien qu’on soit guidé tout le long de la BD, l’histoire nous laisse tout de même l’interpréter comme on le souhaite. Il n’y a pas qu’une réponse, et c’est cela qui fait la force de ce récit.

Guerlain est un jeune père de famille qui retrouve le manoir familial qu'il a quitté depuis l'enfance. Seul avec son fils, il se réapproprie lentement les lieux alors qu'il semble avoir totalement oublié son passé. Mais petit à petit, le manoir semble être le réceptacle d'une présence qui se manifeste par des apparitions de plus en plus inquiétantes. Trois ans après l'excellent "Le jardin, Paris", Gaëlle Gueniller nous revient avec un récit poétique et inquiétant qui convoque les belles pages d'Hedgar Allan Poe.

Guerlain et son fils Nisse viennent d’emménager dans le manoir d’enfance du père. Plein de pièces et de tableaux représentant les ancêtres de la famille, le lieu est intimidant, surtout la nuit. Bizarrement, Guerlain ne se souvient pas ou peu de ses jeunes années et ses souvenirs de la bâtisse semblent inexistants. Rapidement, il souffre d’insomnie et s’installe la sensation pesante qu’ils ne sont pas seuls dans le manoir… Un récit fantastique de hantise dans l’Angleterre victorienne qui donne vraiment la chair de poule !