Popopo, grosses émotions à la lecture de l’album ! On se doutait bien qu’en jetant un œil à couv’ et quatrième de couv’ on allait pas se fendre la pêche, mais il faut bien dire que l’album est saisissant.
On suit une jeune femme qui a l’occasion de revisiter la maison de son enfance destinée à la location, pendant une journée « portes ouvertures » comme ça se fait beaucoup sur Montréal. Et à travers son enfance elle nous parle de son petit frère, ce petit astronaute toujours dans la Lune, qui en plus s’appelle Tom, comme le Major de David Bowie.
Jean-Paul Eid est fort de plusieurs albums publiés auparavant, tantôt humoristiques, tantôt historiques hébergés chez la Pastèque ou Glénat. Et « Le Petit Astronaute » est son premier titre qui occupe une place au rayon des « tranches de vie », ce qui n’est pas à la hauteur de l’hommage qu’on aimerait lui rendre.
On parle de tranche de vie donc, car il y a un peu de sa propre vie dans ce livre, Jean-Paul pouvant se retrouver un peu dans le profil du papa qui nous est présenté ici, et aussi parce qu’il s’agit bien de présenter un aspect d’un quotidien. Pas d’aventure épique, ou de suspens de ouf, mais un vrai beau moment de lecture que l’on vit à travers les yeux de cette fille, qui se remémore divers souvenirs en flashbacks successifs et les hauts et les bas que peut vivre la petite famille autour de Tom.
A quoi tient le fait qu’on aime un album de ce genre, comme le Combat Ordinaire a pu nous marquer ?  Il s’agit probablement de savoir rester simple mais aussi de témoigner sincèrement de ses sentiments au lecteur. Et cette sincérité, doublée d’un optimisme assez incroyable, et d’une belle dose de tendresse est le truc qui fait la différence, et qui est probablement si dur à atteindre.
En tout cas, c’est réussi haut la main de la part de Jean-Paul Eid, qui nous apporte ici un magnifique album, qui s’il ne vous tire pas des larmes, vous permettra de réfléchir à votre insensibilité.
Oui, la formulation de la phrase est un peu péremptoire, mais on ne saurait trop vous inviter à lire « Le Petit Astronaute », qui est une sacrée claque.