Ayant connu le travail de David Ratte avec le Voyage des Pères, il garde toujours la place dans notre esprit de créateur virtuose de rapports humains compliqués au départ, mais permettant à tous de s’enrichir.
La série ici présente ne fait pas exception, un jeune bourgeois victime de TOC étant forcé d’héberger une mamie espagnole. Cela fait-il écho à la posture raciste de la population lors des vagues d’immigration des années 50 ? Très certainement. A-t-on l’occasion de voir à travers tous les étages de l’immeuble les diverses réactions que suscite cette immigration forcée ? Bien sûr.
Toutefois, et c’est là la force de David Ratte, on coche la liste des tropes classiques de la colocation forcée, proche du genre apprécié du buudy movie, mais force est de constater avec ce deuxième tome servant de suite et fin, que pas mal de choses ne se passent pas du tout comme on l’aurait imaginé à mi-parcours, et que cela renforce cette belle leçon en filigrane que la vie est toujours riche de hasards, de situations plus ou moins heureuses, mais qu’il y a toujours de quoi se réjouir.
Et pour une série sur le réchauffement climatique, on peut dire que c’est quand même un sacré tour de force !
On vous la recommande chaudement, vous l’aurez compris.
Cet album est aussi un Coup de Coeur de David et Raphaël