Profonde surprise que la lecture de cet album : la métaphore de base de l’album voyant majoritairement les hommes, par refus de céder ou d’accepter de l’aide, se transformer en pierre fonctionne extrêmement bien et est dotée d’une charge émotionnelle plus forte que ce qu’on aurait bien voulu croire de prime abord.
Ces statues maoï immenses, silencieuses, qui occupent un énorme espace dans les foyers où continuent à vivre les familles sont touchantes et signalent bien combien une famille, c’est intrinsèquement dysfonctionnel.
Il y a aussi ces centres thérapeutiques, qui voient des hommes sur le déclin continuant à s’occuper dans un décorum les faisant paraître comme en charge de la bonne tenue de l’endroit, alors qu’ils s’affairent sur des installations ressemblant à des jeux pour enfants. Leur laisser croire qu’ils sont toujours essentiels, eux qui refusent corps et surtout âme de ne pas être en mesure « d’assurer sur ce coup là ».